Services à la personne et à la collectivité

Commissaire-priseur

Niveau d'accès Bac + 5 et plus
Statut
Salarié
Libéral
Salaire moyen

Salaire moyen : 4 400€ bruts/mensuel

Tendance emploi

●●○

Synonymes
Commissaire-priseur(e) judiciaire
Centres d'intérêt Exercer une activité artistique ou créative Faire du commerce, acheter, vendre

Description

Le commissaire-priseur est chargé de réaliser l’inventaire, l’estimation et la vente aux enchères publiques d’objets.

 

Activités principales

Le métier de commissaire-priseur repose sur l’organisation et la conduite des ventes aux enchères, à la demande de particuliers ou sur décision de justice, quand il s'agit de liquidations d'entreprises ou de saisies. Le commissaire-priseur intervient parfois comme expert, au moment d'un héritage par exemple, pour estimer la valeur d'un objet ou d'un meuble.

Comment travaille-t-il ?

Spécialiste du marché de l'art, le commissaire-priseur sait tout vendre, du bijou au tableau de maître en passant par des machines industrielles. Avant d'ouvrir la vente aux enchères, il se charge de l'inventaire du mobilier ou des objets à vendre. Il en estime le prix après avoir déterminé l'origine, la date, le style et l'artiste. Il fait souvent appel à des experts pour vérifier l'authenticité d'une œuvre d'art ou en évaluer le prix. Il peut alors préparer le catalogue de la vente ou exposer les objets publiquement. Le jour J, il mène les enchères, marteau à la main afin d'adjuger au plus offrant.

Où exerce-t-il ?

Le commissaire-priseur se déplace beaucoup : chez les particuliers pour les estimations, dans les salles de ventes, dans les galeries d'art et à l'étranger pour élargir ses connaissances.

On distingue deux catégories de commissaire-priseur :

  • Le commissaire-priseur judiciaire, nommé par le ministre de la Justice, en qualité d'officier ministériel. Il ne peut pas s'installer où il veut : il doit racheter un office déjà existant. On en dénombre environ 330 en France.
  • Le commissaire-priseur volontaire a la charge des ventes d'objets ou de meubles appartenant à des particuliers.

Depuis janvier 2000, l'État n'a plus le monopole des enchères publiques : les ventes volontaires sont organisées par des sociétés commerciales qui recrutent des commissaires-priseurs.

 

Le secteur est devenu très concurrentiel, obligeant les commissaires-priseurs à s'associer au sein de SCP (sociétés civiles professionnelles) pour affronter le marché international. Deux maisons anglo-saxonnes le dominent : Christie's et Sotheby's.

Environ 20 % des sociétés qui organisent les ventes aux enchères publiques sont installées à Paris. Dopé par les acheteurs chinois, le marché est très dynamique, notamment pour les œuvres d'art. Plusieurs nouvelles sociétés voient le jour chaque année et recrutent des commissaires-priseurs volontaires.

L'accès à la profession de commissaire-priseur judiciaire est beaucoup plus restrictif puisqu'il n'y a que 45 postes en Île-de-France et qu'il faut attendre qu'un professionnel vende son office pour la reprendre.

Compétences pour être Commissaire-priseur

Qualités requises
Cultivé :

L'estimation d'un bien exige de solides connaissances du marché de l'art et de l'histoire de l'art.

Entreprenant :

Le succès d'une vente dépend des capacités du commissaire-priseur à prospecter et démarcher des acheteurs potentiels. Tout comme le nombre de ventes dépend de sa faculté à se constituer un bon réseau de vendeurs.

Performant :

Même s'il le fait dans des conditions spécifiques, le commissaire-priseur est un vendeur. Il sait présenter les biens et faire monter la pression durant les enchères. Un talent dont dépend sa notoriété.

Savoir-faire

  • - Établir un contrat
  • - Contractualiser une prestation avec un client
  • - Établir une attestation d'authenticité
  • - Établir un constat
  • - Établir un procès-verbal
  • - Conférer l'authenticité d'un acte
  • - Archiver des dossiers et documents de référence
  • - Vendre des biens aux enchères
  • - Expertiser des biens

Savoir

  • - Droit civil
  • - Généalogie
  • - Archéologie
  • - Histoire de l'art
  • - Techniques d'expertise de biens

 

(Source : ROME)

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Choisir ma formation pour devenir Commissaire-priseur

Avant d’exercer le métier de commissaire-priseur, un long et sélectif parcours vous attend.

En premier lieu, vous devez être titulaire d’une double licence en droit (plus de quinze établissements délivrent ce diplôme en région francilienne, dont l’Université Panthéon-Sorbonne, à Paris, et l’UFR de droit et sciences politiques, Université d'Évry-Val-d'Essonne) et en histoire de l’art et archéologie (que vous préparez, en Île-de-France, au sein de trois établissements : à la Faculté des lettres, Institut catholique de Paris, à l’Université Paris-Sorbonne de Paris et à l’ UFR de sciences sociales et administration, Université Paris Nanterre) ou bien en arts (que vous préparez, en région parisienne, au Département de médiation culturelle de l’Université de la Sorbonne Nouvelle, à Paris ; et à l’UFR de lettres, arts, communication et technologies, Université Paris-Est Marne-La-Vallée, à Champs-sur-Marne, 77).

Une fois en poche cette double licence, vous pouvez vous présenter à l’examen d’accès au stage de commissaire-priseur organisé la Chambre nationale des commissaires-priseurs. Celui comporte des épreuves écrites et orales d’admission. Vous ne pouvez vous présenter que trois fois à cet examen.

Cet examen réussi, vous effectuez donc votre stage (rémunéré) qui s’étire sur deux ans (dont au moins six mois au sein d’un office de commissaire-priseur judiciaire). Ce stage se réalise en alternance avec un enseignement théorique dispensé sous le contrôle du Conseil des ventes volontaires et de la Chambre nationale des commissaires-priseurs judiciaires,

A l’issue de ce stage, vous est délivré, par le Conseil des ventes, un certificat de bon accomplissement. Ce document permet d’exercer le métier, notamment pour diriger des ventes volontaires d’objets aux enchères publiques au sein de sociétés de ventes volontaires.

Enfin, vous devrez, en guise dernier étape, passer l’examen d’aptitude judiciaire à la profession de commissaire-priseur judiciaire, qui compte trois épreuves orales de 30 minutes en séance publique : une interrogation portant sur des matières juridiques, une interrogation portant sur la réglementation professionnelle, une interrogation sur la pratique des ventes.

 

Formation professionnelle

Depuis le décret n°2011-1230 du 3 octobre 2011, « les commissaires-priseurs judiciaires doivent valider 20 heures de formation annuelles, réalisées dans le cadre de formations, d’actions de formation, de colloques et de conférences à caractère juridique, technique et artistique ayant un lien avec l’activité professionnelle de commissaire-priseur judiciaire ».

Pour aller plus loin :

Consultez la liste nationale des certifications :

http://www.rncp.cncp.gouv.fr/grand-public/resultat?romeRNCP=K1901

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