Le bâtiment, état des lieux

Le bâtiment, avec plus de 800 000 salariés, représente 78% des salariés travaillant dans le BTP. Les 22% restants travaillent dans le secteur des Travaux Publics. Au total, il y a 1 million 129 000 salariés du BTP en France (source : Observatoire des métiers du BTP, 2016).

travauxLes entreprises du bâtiment assurent la réalisation, la décoration et l'aménagement de tous types de constructions. Elles recrutent des profils allant du CAP aux écoles d'ingénieurs.

Le secteur du BTP réunit une trentaine de métiers principaux, qui sont pour l’essentiel répartis dans : les fonctions commerciales, les fonctions d'études, les fonctions de réalisation sur le chantier.

 

Infographie

386 458 entreprises employant moins de 20 salariés**, soit 98% des entreprises du Bâtiment***

643 049 salariés, soit 59% des salariés du Bâtiment

et 59 100 apprentis, soit 79% des apprentis du Bâtiment

** Ce chiffre (386 458) ne comprend pas les 146 631 auto-entrepreneurs inscrits au RSI, soit 105 504 déclarant un CA et 41 127 n’en déclarant pas (Acoss)

Source : CAPEB

*** Ces chiffres sont extraits de la nouvelle publication : « Les chiffres clés de l’artisanat du Bâtiment 2016 »

 

Les 4 familles du bâtiment

Le bâtiment assure la réalisation d'édifices très variés : maisons individuelles, immeubles, magasins, bâtiments scolaires, etc. Ses activités peuvent être divisées en 4 grandes familles :

■structure et gros œuvre (maçonnerie, charpente, démolition) ;

■enveloppe extérieure (étanchéité, couverture, isolation extérieure, métallerie) ;

■équipement technique (plomberie, chauffage, climatisation, électricité) ;

■aménagement et finitions (menuiserie, plâtrerie, carrelage, sols, peinture, etc.).

Bâtiment et travaux publics renvoient à des activités bien distinctes :

Les entreprises du bâtiment construisent des maisons, des immeubles, des entrepôts, des usines, etc. Elles assurent également l'aménagement intérieur et la décoration de ces édifices. Le bâtiment représente 93 % des entreprises et environ 70 % du chiffre d'affaires du BTP.

Les entreprises des travaux publics sont spécialisées dans la réalisation d'infrastructures (routes, canalisations) et d'ouvrages d'art et de génie civil (ponts, barrages, pistes d'aéroports, etc.).

géomètre

Les métiers d'étude, de conseil et d'encadrement

Avec au minimum un bac + 2, de nombreux professionnels participent aux études préliminaires à la mise en place d'un chantier puis à son suivi.

Architecte
Sur la demande d'un particulier, d’une collectivité, d’une administration ou d'une entreprise, l'architecte dessine les plans qui permettront de bâtir des immeubles, des maisons ou bien des bâtiments publics, par exemple. Il suit de près la réalisation du chantier, jusqu'à sa livraison au client.

Chargé(e) d’affaires
Expert de la négociation commerciale, le chargé d’affaires dans le BTP démarche sa clientèle puis l’accompagne dans la réalisation de travaux de construction.

Conducteur(trice) de travaux
Le conducteur de travaux organise et supervise les travaux de construction sur les chantiers privés ou publics.

Géomètre-topographe
Le géomètre-topographe mesure les terrains et relève leurs caractéristiques afin de réaliser des projets de construction ou d’aménagement.

Métreur(euse), économiste de la construction
Le métreur, économiste de la construction effectue le suivi des coûts, de la qualité et des délais d’un projet de construction, depuis sa conception jusqu’à son achèvement.

 

Les métiers de la structure et du gros œuvre

Plus de 30 % des effectifs du bâtiment travaillent dans le gros œuvre, c'est-à-dire la construction de l'ossature du bâtiment.

Charpentier(ère) bois
Le charpentier bois conçoit et réalise les ossatures des bâtiments ainsi que les planchers ou les supports de couvertures.

Charpentier(ère) métallique
Le charpentier métallique façonne, assemble et pose des structures métalliques qui serviront à tous types de constructions : hangars agricoles, immeubles d’habitations, ou encore passerelles de ponts.

Chef(fe) de chantier
Le chef de chantier est l’intermédiaire entre la direction des travaux et les ouvriers sur le chantier, ses compétences managériales sont donc aussi précieuses que son savoir-faire technique.

Coffreur(euse)-boiseur(euse)
Le coffreur-boiseur construit les moules dans lesquels sera coulé le béton armé pour donner naissance à tout type de constructions.

Cordiste
Professionnel de l’escalade, le cordiste est spécialisé dans les travaux d'accès difficile : au sommet de tours, sur les pylônes des ponts ou encore dans des arbres.

Grutier(ère)
Le grutier pilote sa grue pour transporter les matériels ou matériaux lourds ou encombrants dont les ouvriers ont besoin sur un chantier.

maçon

Maçon(ne)
Premier à intervenir sur le chantier, le maçon réalise l’essentiel du gros œuvre d’un édifice. Il construit les fondations, les murs, les cloisons et les sols.

Tailleur(euse) de pierre
Le tailleur de pierre découpe et taille des blocs de pierre destinés à la construction, à la décoration et à la restauration de monuments, d'escaliers, de cheminées ou de stèles funéraires.

Couvreur(euse)
Le couvreur réalise, répare et entretient les toitures avec des matériaux aussi divers que la tuile, l’ardoise, la lauze, le chaume, le zinc ou le cuivre.

Les métiers de l'équipement technique

Ouvriers qualifiés ou techniciens, les spécialistes de l'électricité, des réseaux d'eau, du chauffage ou de la climatisation ont pour mission de réaliser des installations sûres, fonctionnelles et s'insérant le plus discrètement possible dans la structure du bâtiment.

Chef(fe) de chantier en installations électriques
Homme ou femme de terrain, le chef de chantier en installations électriques supervise le montage d'installations électriques dans tous types de bâtiments.

Domoticien(ne)
Éclairage, alarme à incendie, climatisation… : le domoticien installe des systèmes automatisés qui permettent de contrôler les équipements d’un bâtiment à distance.

Electricien(ne) d’équipements
L’électricien d’équipement réalise les travaux d'installation et de mise en service de tous types d’équipements électriques : éclairage, chauffage, tableaux électriques, etc.

Monteur(euse) en installations thermiques
Le monteur en installation thermiques assure le confort de ses clients en installant et en entretenant leurs systèmes de chauffage et de climatisation.

Technicien(ne) en génie climatique
Chargé d’installer, de régler et d’entretenir des appareils de climatisation et de chauffage, le technicien en génie climatique possède des compétences très variées en électricité, plomberie, informatique, ou mécanique.

Installateur(trice) de panneaux solaires photovoltaïques
A la fois couvreur et électricien, l’installateur de panneaux solaires photovoltaïques participe au développement des énergies renouvelables.
 

 

Les métiers de l'aménagement et des finitions

Une fois le gros œuvre achevé, différents corps de métiers - peintres et spécialistes des revêtements du sol en tête - se relaient pour apporter au bâtiment sa touche finale.

Agenceur(euse) de cuisines et de salles de bain
Spécialiste de l'aménagement d'intérieur, l'agenceur de cuisines et salles de bain possède des compétences multiples en menuiserie, plomberie, électricité, décoration…


peintre en bâtiment

Carreleur(euse)-mosaïste 
Le carreleur-mosaïste installe différents carrelages et revêtements sous forme de dalles ou de carreaux en grès, porcelaine, marbre, pierre, ardoise, plastique, faïence, asphalte, pâte de verre... Il lui arrive également de réaliser ou de restaurer des fresques.

Menuisier(ère)
Le menuisier fabrique et pose des éléments de second œuvre (fenêtres, volets, escaliers, placards…) en bois, mais aussi en aluminium ou en matériaux composites.

Métallier(ère)
Le métallier conçoit, fabrique et pose des objets décoratifs ou des éléments d’aménagement en métal pour le bâtiment.

Miroitier(ère)
Le miroitier est le spécialiste de la coupe et de la pose des produits verriers, tels que fenêtres, vitrines, vérandas, miroirs ou encore cabines de douches.

Peintre en bâtiment
Le peintre en bâtiment aide ses clients à protéger, décorer ou personnaliser leurs intérieurs en peignant les murs, plafonds ou façades.

Plâtrier(ère)
Spécialiste du second œuvre, le plâtrier pose les cloisons en plâtre et applique tous les enduits intérieurs et extérieurs.

Plombier(ère)
Le plombier installe, entretient et répare les équipements sanitaires et les canalisations d'eau, de gaz et d'air comprimé.

Solier(ère)-moquettiste 
Le solier-moquettiste est le spécialiste de la pose de revêtements de sols et muraux, comme les moquettes, les linoléums, les tapisseries et les papiers peints.

Façadier(ère)
En appliquant des enduits, le façadier entretient, protège et isole les surfaces extérieures des bâtiments.

Staffeur(euse)-ornemaniste
Artisan d’art, le staffeur-ornemaniste réalise des éléments de décoration en plâtre pour habiller l’intérieur ou l’extérieur d’un bâtiment.

 

Les effectifs

 

Ma petite entreprise…

Même si le secteur du bâtiment français compte de grands groupes multinationaux, la vaste majorité des entreprises sont des TPE ou des entreprises individuelles. En effet, selon l’Observatoire des métiers du BTP en 2016, 95 % des entreprises du bâtiment comptent moins de 10 salariés. Les entreprises individuelles en constituent plus de la moitié, en raison notamment de la forte croissance du nombre d’entreprises sans salariés, créées sous le statut d’auto-entrepreneur (+9,20% en 2015). Une croissance qui s’est notamment fait ressentir entre 2014 et 2015, en Corse (+9%), en Occitanie (+6.6%), et en Ile-de-France (5.82%).

 

Infographie

25 % des professionnels du bâtiment sont artisans.

31 % des salariés exercent dans le gros œuvre.

95 % des entreprises du bâtiment ont moins de 10 salariés.

 

Enfin des femmes dans le bâtiment !

On dénombre 12% de femmes dans le bâtiment. Parmi elles, 10 % exercent dans des fonctions de la production (ouvriers d’exécution, ouvriers et compagnons professionnels, maîtres ouvriers) ; 11 % dans des fonctions d’ingénieurs et cadres ; 79 % dans des fonctions d’employés et de techniciens.

Cartisan’est peu, certes, mais entre 2007 et 2013, la proportion de femmes parmi les salariés du bâtiment a augmenté de 8 %. Et ça continue, lentement, mais sûrement…

Cette progression est en particulier à attribuer à la politique volontariste de la profession, qui mène de nombreuses actions pour inciter les jeunes filles et les femmes à faire carrière dans le bâtiment.

Des efforts restent néanmoins à faire pour lutter contre les préjugés sur les métiers de chantiers, réputés plus « masculins ». Les conditions de travail pour les ouvriers du bâtiment se sont pourtant grandement améliorées grâce à la mécanisation, aux engins de levage, aux matériaux et aux conditionnements plus légers... Aujourd’hui, que ce soit en tant que chefs d’entreprise, grutières, couvreuses, maçonnes, chargées d’affaires, conductrice de travaux, etc. les femmes ont toute leur place… à bâtir.

Et vous savez quoi ? De nombreux responsables de chantiers affirment qu’une plus grande mixité dans les effectifs aide à un meilleur rendement…

Les formations du bâtiment

Prenant en charge chaque projet de A à Z (étude, conception, construction, aménagement et finitions), le secteur recrute des profils allant du CAP aux écoles d'ingénieurs...

Du CAP au diplôme d’ingénieur, les choix proposés en formation initiale sont nombreux et peuvent aussi bien être suivis en alternance (en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation) que sous statut scolaire. Les diplômes sont en constante évolution et intègrent les nouveaux enjeux du secteur : mécanisation accrue et utilisation de nouvelles technologies, transition énergétique...

apprenti

Les métiers du chantier (coffreur-boiseur, plombier, électricien, chef de chantier, etc.) sont souvent accessibles dès le CAP. Par la suite, l'ascenseur social fonctionne très bien : tout au long de sa carrière, le professionnel peut gravir les échelons de la hiérarchie et obtenir davantage de responsabilités. Un nombre significatif d'ouvriers du bâtiment finit même par créer sa propre entreprise artisanale.

Les fonctions d'études (technicien de bureau, métreur, ingénieur du génie civil, etc.) et les fonctions commerciales (ingénieur d'études de prix, chargé d'affaires, responsable commercial, technico-commercial etc.) font appel à des professionnels plus qualifiés, titulaires au minimum d'un diplôme bac + 2 (BTS bâtiment, DUT Génie civil…), plus souvent d'un bac + 5 (école d'ingénieur, école de commerce, etc.).

En Ile-de-France, 37 500 jeunes ont suivi une formation initiale relative aux métiers du BTP, selon une étude sur les « modes d’alimentation des métiers du bâtiment » réalisée par Défi métiers (le Carif-Oref francilien) en 2013. Parmi eux, 23 000 ont suivi une formation de niveau IV (62 %), 8 600 une formation de niveau V (23 %) et 5 500 une formation de niveau III (15 %). Les trois quarts ont suivi leur formation sous statut scolaire. L’apprentissage concernait principalement les formations de niveau V et les spécialités de formation du bâtiment « construction et couverture » et « finition ».

bon à savoirUne fois entré dans la vie active, il est possible de continuer à se former, afin notamment de se spécialiser, d’évoluer vers d’autres métiers, de progresser dans la hiérarchie, ou de créer son entreprise. Dans le secteur du bâtiment, de nombreux titres professionnels ainsi que des certificats de qualification professionnelle (CQP) sont proposés par la voie de la formation continue.

 

Infographie : La voie par l’apprentissage

En 2017, en France : 405 000 jeunes en apprentissage, dont 64 000 dans la construction, 58 000 dans le commerce, 36 000 dans l’hôtellerie. 65% ont trouvé un emploi à la sortie de leur formation, et la moitié dans leur entreprise de stage. (Source : Dares).

 

L'expérience et le diplôme facilitent l'insertion

Dans le cadre de son étude, Défi métiers (le Carif-Oref francilien) a interrogé des employeurs franciliens du bâtiment. Ceux-ci affichent un « discours ambivalent » sur la question du diplôme. En effet, au cours d’entretiens, nombreux sont les chefs d’entreprise ayant déclaré porter un faible intérêt au diplôme, notamment au moment du recrutement. Les employeurs affichent ainsi une préférence pour l’expérience professionnelle. La fiabilité et la motivation des candidats sont également recherchées, notamment pour les plus jeunes. Ces exigences expliquent que les entreprises du secteur recourent largement à la cooptation pour leurs recrutements (recherche de candidats par le apprentibouche à oreille, en faisant appel à leur réseau, à d’autres chefs d’entreprise ou à leurs salariés).

Pour certaines professions réglementées, comme celle de géomètre, les employeurs recrutent néanmoins en priorité des candidats formés à ce métier. De plus, notent les auteurs de l’étude, le diplôme est une garantie d’insertion, notamment pour les métiers dont la technicité s’est renforcée (utilisation de nouveaux matériaux, robotisation, géothermie, bâtiments à énergie positive...).

Le niveau de diplôme joue également un rôle dans l’insertion

Ainsi selon la dernière enquête du Céreq, seuls 64 % des diplômés de formations du BTP de niveau V sont en emploi trois ans après leur sortie de formation, contre 70 % des bacheliers professionnels et 79 % des détenteurs d’un diplôme de niveau III. A noter enfin : lors d’un recrutement, la possession d’un diplôme fera la différence entre deux profils d’expérience identique.

 

L’avenir dans le bâtiment

Malgré ses difficultés, le bâtiment demeure un important pourvoyeur d’emploi en France.

Des perspectives d’emploi…

avenir

Le secteur prévoit de recruter plus de 60 000 personnes par an dans les années à venir, notamment pour remplacer les départs à la retraite et participer au chantier du Nouveau Grand Paris. De nombreux chefs d'entreprises déclarent de plus connaître des difficultés pour trouver le personnel qualifié dont ils ont besoin.

En effet, alors que les différentes activités du bâtiment demandent des compétences de plus en plus élevées, le secteur souffre d’une méconnaissance qui freine l’orientation des jeunes vers ces métiers.

Réputé pour son savoir-faire et son dynamisme bien au-delà de nos frontières, le bâtiment est un secteur essentiel de l'économie française. Et francilienne (voir 4/ Zoom sur les métiers du bâtiment en Ile-de-France).

 

…Mais des profils qui manquent

En Ile-de-France, comme ailleurs, le secteur peine à recruter des candidats dans certaines professions, qui affichent des tensions structurelles. Celles-ci s'expliquent notamment par une méconnaissance des métiers et par une image de pénibilité associée au secteur. D’autant que les métiers du secteur évoluent rapidement. Nouvelles technologies, mais aussi et surtout nouveaux enjeux environnementaux nécessitent de faire appel à une main d'œuvre qualifiée et dotée de compétences de plus en plus pointues.

 

L’avenir est au vert

Dans le domaine des constructions neuves, la réglementation thermique 2012 (RT 2012), impose que tout nouveau bâtiment consomme 50 KWh/m2 par an voire moins. La volonté de développer les bâtiments à énergie positive (BEPOS) et au standard bâtiment basse consommation (BBC) est également affichée.écologie

Dans le domaine de la rénovation des bâtiments, la loi « Transition énergétique pour la croissance verte et stratégies d’application » a notamment fixé l’objectif de rénovation énergétique de 500 000 logements en France par an. Cet enjeu s’accompagne d’un effort de professionnalisation des entreprises du bâtiment.

Le métier de couvreur exige ainsi désormais d’intégrer l’enjeu de l’isolation thermique ou encore d’acquérir des compétences complémentaires dans le domaine de l’installation de panneaux photovoltaïques. Autre exemple, le métier de technico-commercial dans le secteur du bâtiment doit intégrer de nouveaux savoir-faire : connaissance de la réglementation thermique, capacité à élaborer des devis incluant les économies d’énergie pouvant être réalisées, etc. Plus largement, la totalité des professionnels du bâtiment doivent désormais maîtriser l'utilisation de nouvelles technologies et de nouveaux matériaux. Ils doivent également savoir mettre en place des processus de vérification de l'efficacité énergétique au cours de leurs chantiers.

Le secteur du bâtiment est en outre affecté par des mutations organisationnelles. Les professionnels doivent pouvoir aujourd’hui proposer une « offre globale » : travailler de manière coordonnée avec les autres corps de métier, afin de préserver l’efficacité énergétique du bâti. En effet, le travail d’isolation thermique d’un bâtiment peut par exemple être compromis par une installation électrique ou par la pose de fenêtres ne respectant pas les normes.

Zoom sur les métiers du bâtiment en Ile-de-France

L’Ile-de France concentre une grande partie des entreprises du bâtiment, environ 91 000 entreprises du secteur, soit 19 % des entreprises du territoire national (selon l’Observatoire du BTP).

61 % du chiffres d’affaires concerne les travaux d’entretien et de rénovation de bâtiments existants (très nombreux en Ile-de-France, ce qui explique le poids de cette activité dans la région) et 39 % de travaux de construction de bâtiments neufs, dont une partie est liée au chantier du Nouveau Grand Paris.

plombierAvec 170 000 salariés (15%), c’est la région qui compte le plus de salariés. Suivent les régions Auvergne-Rhône-Alpes (13,6%) et Nouvelle-Aquitaine (9,6%).

Parmi les salariés des entreprises du bâtiment, 67 % exercent des métiers de « production », le reste étant des fonctions administratives (18%) ou d’encadrement (15%). Parmi les métiers de la production, ceux qui rassemblent le plus grand nombre de salariés en Ile-de-France sont les maçons (plus de 16 500 personnes), les électriciens (près de 9000), et les peintres (plus de 8 700). (source : Observatoire des métiers du BTP, 2016).

L’Ile-de-France est aussi la région qui a le plus recruté ces dernières années, comme en 2016 (31 900 sur 222 922 entrants, soit 14,3% des recrutements en France). Beaucoup de départs à la retraite ont notamment été remplacés, que ce soit dans la production (13897 entrants en 2016, soit 27,19% des recrutements en Ile-de-France), l’administratif (8047 recrutements, soit 15,75%) ou la maçonnerie (4831 recrutements, soit 9,45%). Les métiers de peintre (3397 recrutements en 2016, soit 6,65%) et d’électricien (2773 recrutements, soit 5,43%) ont notamment vu leur effectif évoluer.

Un quart des entrants, tous postes confondus, a moins de 24 ans.

 

Un Grand Paris, de nouveaux emplois ?

Le projet du Nouveau Grand Paris prévoit d’ici 2030 la construction et la mise en service en Ile-de-France d’un nouveau réseau de transports de 200 kilomètres et de 68 gares. Il doit contribuer à construire 75 000 nouveaux logements, qui pourront accueillir 1,5 million d’habitants à l’horizon 2030.

augmentation

Le réseau Grand Paris Express va même générer la création de 18 000 emplois dans le BTP, selon le président de la Fédération régionale des travaux publics, José Ramos.

Le chantier de la future ligne de métro 15 sud, qui reliera Noisy-Champs à Pont de Sèvres en 2022, a par exemple mobilisé 156 PME et permis la création de 1300 emplois… Il en est prévu 5000 à l’horizon 2020.

Au total, près de 60 000 emplois devraient être proposés par les entreprises du secteur pour renouveler le personnel parti à la retraite, selon la Direccte (Directions Régionales des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) et les organisations professionnelles du bâtiment.

25% des entreprises du Grand Paris ont même l’intention d’agrandir leurs effectifs, notamment dans les énergies renouvelables, selon une enquête de la Chambre de Commerce de Paris Ile-de-France et des fédérations professionnelles, en partenariat avec le Medef Ile-de-France et la CGPME Ile-de-France.

La mise en œuvre des lois « Grenelle » et l’enjeu de la transition énergétique vont aussi occasionner la création de nombreux emplois d’ici 2030.

Autre vent d’espoir pour le bâtiment en Ile-de-France, les JO de 2024.

 

 

Mes ressources utiles

Métiers et secteurs

 

Cap BTP

Le Comité central de coordination de l'apprentissage dans le bâtiment et les travaux publics, dit CCCA-BTP, a commandité ce site très complet. Les informations détaillées sur les formations et les témoignages de pros éclairent sur les carrières possibles dans le BTP.

http://www.cap-btp.com

 

CCCA-BTP, Comité de concertation et de coordination du bâtiment et des travaux publics

Quelles que soient vos questions sur les métiers du bâtiment, elles trouveront sûrement une réponse sur ce site. Métiers, formations, alternance, adresses des CFA, recherche d'emploi, etc. Toutes les informations sont facilement accessibles.

http://www.ccca-btp.fr

 

Cité de la construction

Fruit d'une collaboration entre les Compagnons du Tour de France et la Maison de l'orientation, ce site montre la diversité des parcours et des opportunités dans le secteur.

http://www.lacitedelaconstruction.com

 

Observatoire des métiers du BTP

Ce site propose de nombreux dossiers sur les perspectives d'emploi dans les prochaines années, l'évolution des compétences, les défis à relever. Près de 45 fiches métiers sont également proposées en ligne.

http://www.metiers-btp.fr/

 

Fédération française du bâtiment Grand Paris

Des chiffres sur le bâtiment en Île-de-France, des informations et des adresses utiles mais aussi une rubrique métiers et formation exhaustive (les fonctions, l'emploi, les formations par métiers, les certifications, etc.). Avec un carnet d'adresses complet destiné aux jeunes (structures d'accueil et d'information, bourses à l'emploi, adresses des CFA, etc.) et aux professionnels de la région Île-de-France.

https://www.ffbatiment.fr/

 

Compagnons du tour de France

Ce site présente la démarche singulière des compagnons du tour de France et propose des fiches métiers complètes, du charpentier à l'ébéniste, en passant par le couvreur.

http://compagnonsdutourdefrance.org/

 

La Construction

Ce site du CCCA-BTP (réseau des CFA du BTP) a pour vocation de promouvoir la voie de l'apprentissage dans les métiers du bâtiment et des travaux publics. On y trouve une présentation des métiers et des formations du secteur.

https://laconstruction.fr/


 

Emploi et recrutement

 

Action BTP

Action BTP est un site emploi spécialisé dans l'aide au recrutement des métiers du BTP. Pour les candidats, il propose une CVthèque et des offres d’emploi.

http://www.actionbtp.com

Le Moniteur

Ce site propose des offres d'emploi dans les secteurs de la construction, du BTP et de l'immobilier. On y trouve également des conseils pour sa recherche d’emploi, des fiches métiers, et des informations sur les formations initiales.

https://www.lemoniteur.fr/construction-et-talents/offre-emploi-construction

 

Carrière BTP

Ce site propose des offres d’emploi dans le secteur du BTP, de l'immobilier, de l'énergie et l'environnement.

http://www.carriere-btp.com/

 

Outils pédagogiques

 

Quel métier du bâtiment est fait pour moi ?

Test mis à disposition par la FFB pour

https://www.lebatiment.fr/orientation-metier-batiment


 

Actualités spécialisées

 

Le Moniteur

Le site de l’hebdomadaire Le Moniteur propose des actualités sur les filières du BTP et de la construction.

http://www.lemoniteur.fr/

 

Etudes et statistiques

 

Grille des salaires 2024 (FFB)

L’outil grille de salaire - minima sociaux s’adresse aux entreprises qui souhaitent faire le point sur la rémunération versée à leurs salariés et vérifier qu’elles respectent bien les obligations légales et conventionnelles qui leurs sont applicables.
Cet outil s’adapte en fonction de la région dans laquelle est implantée l’entreprise et de la qualification de ses salariés.

https://www.ffbatiment.fr/outils-modeles-document/outils/minima-sociaux-du-batiment

 

Chiffres clés de l’artisanat du bâtiment (2023)

Cette étude de la Capeb reprend l’ensemble des données chiffrées de l’artisanat du bâtiment : emploi, chiffre d’affaires, métiers, régions...

https://www.capeb.fr/les-chiffres-de-lartisanat

 

Les chiffres du bâtiment en Ile-de-France en 2022

Ce document réalisé par la Fédération française du bâtiment (FFB) national rassemble les chiffres significatifs du secteur du Bâtiment en Ile-de-France en 2022.

https://www.ffbatiment.fr/actualites-batiment/actualite/chiffres-batiment-idf-2022

 

Bilan 2023 pour le bâtiment francilien (Batirama)

https://www.batirama.com/article/71225-bilan-2023-pour-le-batiment-francilien-ca-va-mal-et-ca-dure.html

 

Chiffres du bâtiment francilien, bilan du 4ème trimestre 2024 (DRIEAT Île-de-France)

Ce bilan fournit des données chiffrées trimestrielles sur le bâtiment francilien pour la construction neuve et la rénovation, qu’il s’agisse de logements ou de locaux à usage professionnel.

https://www.drieat.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/chiffres-du-batiment-francilien-bilan-du-4e-a12969.html

 

La transition écologique dans les métiers de la construction, Céreq Bref, n° 448, Décembre 2023

À partir d'une enquête qualitative, les auteurs interrogent les effets de la transition écologique sur les métiers impliqués dans l'acte de construire.

https://www.cereq.fr/la-transition-ecologique-metiers-construction-btp

 

LOI n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043956924

 

 

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