Que vous soyez enfant d’agriculteur ou non, vous avez peut-être déjà une idée précise du métier que vous souhaitez exercer dans le secteur agricole ou para-agricole. Voici un panorama de l’agriculture française et de l’agriculture en Île-de-France, les différents métiers qui s’y raccrochent et les formations pour y accéder pour vous aider à mieux choisir !

agriculteur

Selon les statistiques de l’INSEE en mars 2017 (chiffres 2013), l’agriculture en France compte 854 000 actifs (11 000 en Île-de-France) qui travaillent dans 452 000 exploitations (4 700 en Île-de-France). On est loin aujourd’hui de l’image de la ferme agricole du siècle dernier, place à des exploitations de plus en plus grandes avec des méthodes de production de plus en plus sophistiquées qui font appel à des technologies de pointe. L’exploitant agricole n’est plus le paysan d’hier, il est à la fois gestionnaire, informaticien, commercial et, bien sûr, agriculteur !

Mais où commence l’agriculture et ou s’arrête-t-elle ? L'agriculture n’est pas seulement la culture des fruits ou des légumes : elle englobe des secteurs connexes comme l’agroéquipement (c’est-à-dire tout ce qui concerne la fabrication, la vente, et la maintenance des équipements agricoles) l’élevage, la vigne, l’horticulture.

 

Agriculture : bilan et grandes tendances

 

2016, année noire pour l’agriculture. En 2016, la production agricole a été fortement impactée par la succession des mauvaises conditions climatiques : manque d’ensoleillement et excès de pluie au printemps, conduisant à des inondations spectaculaires, puis sécheresse en été.

Tout cela a conduit à un recul de la production végétale en France de 9 % en volume, toutes cultures confondues. Ce sont les céréales qui en ont pâti le plus et les baisses les plus fortes ont été enregistrés dans les grands bassins céréaliers comme l’Île-de-France (- 21,4 %), la Bourgogne-Franche-Comté ( 14,4 %), le Centre-Val-de-Loire (- 12,7 %), les Hauts de France (- 13 %) et le Grand est (- 9 %). Grippe aviaire, fièvre aphteuse, l’élevage est aussi touché régulièrement, nécessitant l’abattage de milliers d’animaux parfois, ce qui cause des pertes considérables pour les éleveurs.

 

Un secteur qui souffre encore trop des stéréotypes

tracteur« Les métiers de l’agriculture sont peu nombreux », « l’agriculture est une affaire de famille », « c’est un métier manuel », « agriculteur c’est un métier d’homme », « on est souvent seul »… l’agriculture souffre encore de nombreux stéréotypes alors que c’est un secteur à la pointe de la technologie aux réalités mal connues. En effet, on le verra plus loin, il existe une foule de sous-secteurs liés à l’agriculture qui sont autant de métiers offerts (plus de 80). Par ailleurs, s’il est plus facile de débuter lorsqu’on hérite de terres familiales, on peut aussi reprendre une exploitation (comme 40 % des actifs) sans être issu de ce milieu. Ceux qui décident de s’installer bénéficient en plus d’une d’aide financière et on ne devient plus agriculteur juste par tradition familiale, mais par choix.

 

Les métiers sont par ailleurs de plus en plus liés aux évolutions technologiques et un chef d’exploitation est également un chef d’entreprise qui maîtrise à la fois des gestes technique mais passe également beaucoup de temps à surveiller l’évolution des marchés ou de la météo. Il sait choisir le bon produit, au bon endroit, au bon moment et à la bonne dose car il est entré depuis quelques années dans une agriculture de précision qui consiste à adapter les traitements aux stricts besoins de la terre. Enfin, selon le ministère de l’Agriculture, des statistiques (un peu anciennes – 2012 –) font état d’une féminisation croissante du secteur : environ 27 % des exploitants agricoles sont des femmes (25 % en Île-de-France selon les chiffres clés de la préfecture Île-de-France) alors qu’elles n’étaient que 8 % en 1970.

 

Agriculture-Innovation 2025

fraisesEn 2015, le ministre de l’Agriculture et le ministre de la Recherche ont confié à quatre personnalités la mission de poser les bases d’un plan « Agriculture – Innovation 2025 ». Un rapport de 70 pages a été rendu en octobre 2015 et comporte « 30 projets pour une agriculture compétitive et respectueuse de l’environnement ». Les 30 projets sont déclinés un par un dans le rapport en près d’une centaine d’actions, « visant à mobiliser les acteurs de la recherche et de l’innovation autour de grands enjeux fédérateurs : stimuler les transitions agroécologique et bioéconomique, favoriser l’innovation ouverte et soutenir les actions de formation, prendre le virage du numérique et favoriser l’essor de la robotique, mobiliser les biotechnologies et soutenir le biocontrôle » précise le communiqué de presse.

 

 

 

Vous avez dit 2I2A ?

2I2A pour « Initiatives innovantes dans l’agriculture et l’agroalimentaire ». Ce concours d’’innovations, organisé dans le cadre du programme d'investissements d’avenir (PIA) piloté par le Commissariat Général à l’Investissement, a permis de sélectionner en 2017, dans le cadre d’un jury interministériel (ministère de la Transition écologique et solidaire, ministère de l’Économie et des Finances, ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation), 56 lauréats sur 187 dossiers déposés au cours de la période 2015-2017, pour un montant global d’aide de près de 10 millions d’euros.

Des projets diversifiés

Les projets retenus couvrent l’innovation dans des domaines très variés : nouveaux produits ou ingrédients, nouvelles technologies et process, robotisation, bioproduits, capteurs, outils numériques, outils d’aide à la décision... Les lauréats (souvent des PME) proviennent de toutes les régions. Le projet SYHA vise, par exemple, la mise au point d'un bras robotisé pour la récolte et l'entretien des cultures de tomates, le projet TRIFUDON, le développement d'une nouvelle solution de biocontrôle pour agir contre les fusarioses du blé et la production de mycotoxines, le projet T.E.C un système innovant de conservation des fruits à noyau, etc.

Le Programme d’investissements d’avenir (PIA) a été mis en place en 2010 pour permettre à la France d’accroître sa compétitivité en soutenant l’investissement et l’innovation des entreprises et en accélérant l’adaptation des secteurs d’activité aux mutations économiques et à la concurrence internationale. Ce dispositif interministériel est piloté par le Commissariat général à l’Investissement.

La permaculture, agriculture du futur ?

On en entend de plus en plus parler mais qu’est-ce que la permaculture ? Il s’agit d’une forme d’agriculture en harmonie totale avec nature. On reproduit tout l’écosystème en faisant collaborer les espèces entre elles ce qui permet d’utiliser moins de pesticides. Cela favorise la biodiversité en associant des cultures à l’opposé de l’agriculture intensive qui pratique la monoculture. Ainsi on n’hésite pas à mélanger les végétaux qui se protègent mutuellement ou écartent les insectes ravageurs. Exemple : en associant sur une même surface la culture de la tomate, de l’oignon, du chou et de la carotte, on crée un ensemble équilibré et complémentaire. Ainsi, la tomate semble repousser un insecte nuisible du chou), l’oignon est un répulsif pour de nombreux insectes qui détruisent la carotte, laquelle semble repousser la mouche de l’oignon ; la tomate crée de l’ombre en plein été, le chou est couvrant et conserve l’humidité.

 

Part des différents produits dans la valeur de la production agricole française (hors subventions) en 2016.
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Les métiers : de nouvelles compétences

 

Le métier d’agriculteur ou d’exploitant agricole peut prendre des formes très différentes, selon la nature de l’activité, centrée sur une seule production (céréales, élevage bovin, maraîchage, viticulture…) ou polyvalente, comportant plusieurs types de production végétales et animales.

Quoi qu’il en soit, l’agriculteur d’aujourd’hui est un agriculteur high tech qui traite ses champs guidés par des GPS, suis ses cultures sous serres par ordinateur, bref un métier qui a gagné en confort et en savoir-faire technique.

Autour de ce métier connu, il existe des dizaines d’autres métiers liés à la transformation (agroalimentaire), au commerce, au service en milieu rural, ou encore aux équipements pour l’agriculture. Les formations pour accéder à ces métiers sont nombreuses et pointues (voir paragraphe suivant).

La formation : de la 4e aux écoles d'ingénieurs

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Comme on l’a vu, les mutations technologiques modifient le contour des métiers. Les formations doivent donc, elles aussi, s’adapter et préparer les futurs diplômés à un marché de l’emploi en évolution rapide. Une étude a d’ailleurs été lancée en 2015 par la DGER (Direction générale de l’enseignement et de la recherche) et publiée en juillet 2017, qui s’intitule « Prospective des métiers, qualifications et emplois liés à l’enseignement technique agricole ». L'enseignement agricole offre une variété de parcours de formation allant de la classe de 4e jusqu'au diplôme d'ingénieur (bac + 5), en passant par les CAP, BEP, bacs pros, BTS et licences professionnelles. Il existe une quinzaine d’écoles d’ingénieurs qui forment, grâce à des spécialités, au secteur agricole au sens large. Au cours de l’année scolaire 2015-2016, l’enseignement technique agricole a scolarisé 166 900 élèves et étudiants (dont 31 755 étaient en apprentissage – niveau BTS inclus –). La France est l’un des pays où les agriculteurs sont le plus formés.

La « capacité professionnelle agricole », indispensable pour s’installer

Pour pouvoir s’installer il est impératif de détenir la « capacité professionnelle agricole », qui permet à des jeunes de moins de 40 ans qui désirent reprendre ou créer une exploitation, de bénéficier d’une aide : la DJA (dotation jeune agriculteur). Le montant de la DJA a été revalorisé d'environ 20 % entre 2014 et 2016 et s’établit désormais à 20 000 euros en moyenne. Un syndicat, Jeunes Agriculteurs, vient en aide aux chefs d’exploitation qui souhaitent s’installer et les accompagnent dans leur démarches.

Les acteurs de l’enseignement agricole. Difficile de se repérer dans les méandres de l’enseignement agricole. En effet les quelque 830 établissements d’enseignement qui le composent sont différents à bien des titres. Ils peuvent être publics (116 établissements) ou privés (614), laïcs ou catholiques et proposer des formations initiales ou en apprentissage. Pour y voir plus clair retenons les quatre principaux acteurs de l’enseignement agricole, à savoir : le réseau du CNEAP (Centre national de l’enseignement agricole privé) ainsi que celui de L’UNREP (Union nationale rurale d’éducation et promotion) qui proposent des formations privées ; les MFR (maisons familiales rurales) ou les établissements d’enseignement public agricole (lycées technologiques, généraux ou professionnels) font partie de l’enseignement public.

Le Salon de l’agriculture, un rendez-vous annuel

En 2013 le salon de l’agriculture a fêté ses 50 ans et à partir de l’an 2000 la vache est devenue l’emblème de ce salon international qui a lieu chaque année à Paris, porte de Versailles.
En général, quatre univers sont à l’honneur : l’élevage et ses filières ; les cultures les filières végétales ; les produits des régions de France de trois mère et du monde ; et les services et métiers de l’agriculture.
► Découvrez sur le site plus d’informations sur le prochain salon qui se tiendra du 24 février au 4 mars 2018.

 

L'emploi : des perspectives encourageantes

france

En 2015, l'agriculture comptait 885 000 actifs permanents, auxquels s'ajoutaient des travailleurs saisonniers ou employés par des ETA (entreprises de travaux agricoles) ou des CUMA (coopératives d’utilisation de matériel agricole) qui assurent un volume de travail équivalant à 245 000 emplois en équivalent-temps plein.

L’emploi à l’horizon 2022. Les effectifs des agriculteurs et éleveurs ont été divisés par deux entre 1992 et 2012. À l’horizon 2022, cette tendance devrait se poursuivre mais s’infléchir très nettement. Les agriculteurs-éleveurs, qui représentent les plus importants effectifs du domaine (533 000 en 2012), perdraient environ 90 000 emplois. Toutefois, les effectifs dans cette famille professionnelle sont relativement âgés (environ 40 % ont plus de 50 ans). Aussi, les départs en fin de carrière seront nombreux (161 000 entre 2012 et 2022). Les effectifs des métiers de viticulteurs, ainsi que ceux de d’aquaculteurs devraient être stables à l’horizon 2022, les métiers de techniciens et cadres de l’agriculture devraient connaître en revanche une croissance importante.

Selon les chiffres 2014 de l’ANEFA (Association nationale emploi formation en agriculture), l’agriculture recrute chaque année plus de 50 000 salariés permanents, dont 35 000 exclusivement sur les exploitations de production agricole : 10 800 dans les entreprises du paysage et des espaces verts, 11 400 dans les exploitations de grandes cultures, 6 900 dans les exploitations viticoles.

Les saisonniers

Par définition, les saisonniers sont employés sur des travaux limités dans le temps et appelés à se répéter chaque année (d’avril à octobre, avec un pic d’activité en été). Le secteur des grandes cultures, de l’horticulture, de l’arboriculture, du maraîchage et de l’élevage sont friands de ce type d’emplois. L’agriculture et ses 826 000 contrats chaque année est l’un des secteurs qui embauche le plus de saisonniers, selon l’ANEFA. Avec presque 45 % de l’emploi saisonnier, la viticulture est la première filière de production qui emploie des saisonniers. D’août à octobre, plus de 300 000 contrats vendanges sont signés chaque année. Des offres d'emplois saisonniers sont accessibles en suivant ce lien : http://www.anefa.org/emplois-saisonniers/offres-demplois

L'agriculture en Île-de-France

tracteurL'Île-de-France est une région de grandes et moyennes exploitations, supérieures à 50 hectares. Avec près de 80 % des exploitations, les grandes cultures dominent c’est-à-dire les céréales, oléagineux, protéagineux et quelques légumes. Le reste est occupé par les cultures spéciales, l’élevage (on compte par exemple 28 000 bovins et 1 000 ovins).

Si l’on détaille encore un peu plus, les céréales occupent 61% du territoire agricole, contre seulement 14,8 % pour les oléagineux. La principale céréale cultivée est le blé (67 % de la surface en céréales), puis viennent l’orge et le maïs. Pour info, l’Île-de-France est la première région productrice de salades (hors laitues) et la deuxième productrice d’oignons blancs, de persil et de cresson.

 

Un site incontournable

Le site internet « Devenir agriculteur en Île-de-France » a été inauguré par Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, en septembre 2017. Construit en collaboration avec Jeunes Agriculteurs Région Île-de-France, il cherche à favoriser le renouvellement des générations en agriculture. Cet outil pratique renseigne les aspirants à l’installation sur les étapes qui les attendent et les démarches à effectuer, mais présente aussi en chiffres les spécificités de l’agriculture francilienne. On y trouve aussi une rubrique avec des témoignages d’agriculteurs.

Un site utile à tous ceux qui souhaitent s’installer quel que soit l’avancement de leur projet.

http://www.deveniragriculteuridf.fr/

Les métiers de la production végétale

La production végétale concerne à la fois les grandes cultures (cultures sur de très grandes surfaces : blé, maïs, tournesol, etc.) et les cultures plus spécialisées (arboriculture, maraîchage, horticulture, viticulture, etc.).

En Île-de-France, les exploitations agricoles sont principalement orientées vers des productions de grandes cultures. Elles occupent en effet près de 90 % de la SAU (surface agricole utile) francilienne soit 510 000 hectares. Le secteur de l'horticulture et du paysage concerne 53 000 entreprises et plus de 170 000 emplois en France. Il regroupe 3 catégories d'entreprises : les entreprises de production de végétaux (pépinières, entreprises horticoles, etc.), les entreprises de distribution et de vente, les entreprises du paysage (réalisation de travaux).

Dopé par l'enthousiasme des particuliers pour le jardinage et la sensibilisation croissante au développement durable, le secteur se porte bien. Le nombre d'actifs progresse régulièrement.

 

Du côté des métiers...

 

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Pour ce sous-secteur de l’agriculture nous présentons les principaux métiers et leurs caractéristiques.

- le chef d’exploitation agricole : il cultive soit des céréales, soit des légumes, soit des fruits. Il est responsable de tout ce qui se passe sur son exploitation. Outre le travail de la terre (semer, traiter, récolter), il assume des tâches de gestionnaire. Il investit sans cesse en vue d’améliorer son rendement et la qualité de sa production, il fait des prévisions à plus ou moyen terme, négocie les emprunts, jongle avec les aides, se soucie de plus en plus de l’environnement (préservation des sols, qualité de l’eau…). Enfin, il a une casquette de commercial pour vendre ses produits, acheter du matériel, etc. Sur les grandes exploitations il peut se faire aider d’un bras droit, le chef de culture (il est responsable de l’approvisionnement en semis ou produits phytosanitaires, relations avec les commerciaux ou les techniciens).

- le conseiller agricole : généralement employé par une chambre d'agriculture ou une coopérative, il se déplace sur les différentes exploitations pour donner des conseils sur l'organisation de la structure ou le choix des cultures afin d’améliorer les rendements.

- l'ouvrier agricole : salarié qualifié, l’ouvrier agricole apporte son aide à l’agriculteur pour réaliser les différentes tâches nécessaires à la bonne marche de son exploitation. Polyvalent, il intervient dans le domaine de la production, de l’entretien des bâtiments et des machines, voire de la commercialisation.

- l’horticulteur : il travaille soit dans les champs, soit sous serres, soit dans les jardineries ou les pépinières suivant sa spécialité (pépiniériste, maraîcher, arboriculteur, floriculteur, jardinier). Sous sa serre, il pilote désormais par ordinateur l’alimentation des plantes en eau et en éléments fertilisants ainsi que le degré de chaleur.

- le maraîcher : en plein air ou sous abri, il cultive des plantes légumières pour la vente. Il est parfois spécialisé dans la culture de certains légumes. En dépit des nouvelles technicités, ce professionnel reste soumis au rythme des saisons et peut être amené à travailler le week-end et les jours fériés. Enfin, les produits utilisés (herbicides, insecticides) peuvent être toxiques ou allergisants : il est indispensable de respecter les consignes de sécurité !

- l'arboriculteur plante et cultive essentiellement des arbres fruitiers. De la plantation à la récolte, il réalise toutes les opérations d'entretien d'un verger : désherbage, traitements anti-parasites, travaux d'irrigation, etc.

- le pépiniériste produit et vend des végétaux d'extérieur (arbustes fruitiers, arbres d'ornement, plants forestiers), en pot ou en pleine terre. Ce métier astreignant implique d'apprécier le travail physique et manuel.


ampouleLa région Île-de-France aide financièrement les horticulteurs, maraîchers, arboriculteurs et pépiniéristes à moderniser leurs installations afin d'améliorer la compétitivité de leurs exploitations.

 

- le vendeur en jardinerie : intermédiaire entre l'horticulteur et l'acheteur, le vendeur-conseil en jardinerie travaille dans le commerce d'agrément. Il conseille les clients dans leurs achats de végétaux (graines, plants en pots d'intérieur et d'extérieur, arbustes, arbres fruitiers...) et sur l'utilisation du petit matériel de jardinage. Il faut aimer les contacts et la vente. Cette activité demande des compétences à la fois commerciales et horticoles.raisin

- le technico-commercial en horticulture : il est spécialisé dans la vente de végétaux d'ornement, conseille les horticulteurs sur les quantités à produire, les qualités les plus appréciées, les lieux les plus propices à la vente, etc.

- le fleuriste : roses, lys, tulipes, orchidées, ficus, cactus... Des centaines de fleurs et de plantes sont vendues par le fleuriste. Après les avoir achetées à des producteurs ou par correspondance, il les revend à l'unité ou en bouquet. Grâce à ses connaissances en botanique, il peut conseiller ses clients sur l'entretien et la conservation des végétaux.

- l’ingénieur agronome : c’est un pro de la génétique animale ou végétale et il conseille aussi bien les agriculteurs que les éleveurs. Il cherche à améliorer par exemple les rendements en trouvant des méthodes de culture plus retable sou améliorant la résistance d’une plante, etc.

- le viticulteur : voici un métier de haute technicité : travail du sol, plantation, taille et traitements des sarments, vendanges, la vigne demande que l’on s’occupe d’elle avec beaucoup de soins. Un bon viticulteur connaît bien ses sols ainsi que le climat.

Les métiers du paysage

Dans ce domaine, il existe deux grandes familles de métiers : la première concerne la conception de jardins et d'espaces verts, la seconde la réalisation de travaux et d'aménagements paysagers. En voici les principaux métiers :

 

- le paysagiste : il conçoit l'aménagement des jardins publics, des espaces urbains et des jardins privés. Il peut également être consulté pour des aménagements à l’échelle d’un territoire ou pour de grands projets d’infrastructures (autoroutes, lignes de TGV).  Il intervient en amont dans un projet d'aménagement ou de transformation du paysage, puis suit la réalisation des chantiers.

paysagiste

- l'agent d'entretien des espaces verts : agent du service public ou employé par une entreprise artisanale, il est chargé de mettre en place, d’aménager ou d’entretenir les espaces verts : parcs, jardins, massifs, ronds-points, terrains de sports, etc. Il effectue des travaux de jardinages ainsi que des tâches de maçonnerie légère.

- le paysagiste d'intérieur : il réalise la décoration paysagère d'espaces intérieurs (bureaux et halls d'entreprises, hôtels et restaurants, boutiques). 

- l'élagueur : il effectue l’entretien des arbres, dans les parcs, les jardins ou le long des voieries. Il réalise des opérations de taille, d’élagage, de soin ou d’abattage en fonction des besoins : éclaircissement du végétal, mise en sécurité, lutte contre les maladies, etc.

Formations: quelles stratégies d'études?

Pour devenir chef d’exploitation il faut au minimum le bac pro CGEA (conduite et gestion de l’entreprise agricole, rénové en 2017) mais de plus en plus de chefs d’exploitation ont un bac + 2 généralement un BTSA ACSEA (Analyse, conduite et stratégie de l'entreprise agricole, rénové en 2014). Ce dernier diplôme peut être utile également pour devenir technicien agricole mais le BTSA agronomie productions végétales permet également d’accéder au métier. L’horticulteur peut débuter avec un CAPA jardinier paysagiste, un CAPA métiers de l’agriculture, un bac pro productions horticoles. Il peut également poursuivre et obtenir un BTSA production horticole ou un BTSA technico-commercial spécialité jardin et végétaux d’ornement, ou encore un BTSA agronomie productions végétales. Pour devenir maraîcher le CAPA métiers de l’agriculture, un BEPA travaux horticoles, un BP responsable d’atelier de productions horticoles ou un BTSA production horticole garantissent une bonne insertion.

Devenir arboriculteur peut s'apprendre sur le terrain. Par contre, la taille nécessite une certaine expérience et une bonne connaissance des espèces d'arbres. Une formation technique est donc recommandée par exemple un CAPA métiers de l’agriculture, un bac pro productions horticoles. Toujours au niveau bac, le BPA travaux des productions horticoles est un bon diplôme qui se prépare par le biais de l'apprentissage. À bac + 2, le BTSA production horticole vous forme à la responsabilitéagricultrice d'une exploitation (chef d'équipe, chef de cultures, exploitant...).

Les mêmes diplômes servent à devenir pépiniériste.

L'obtention d'un CAPA métiers de l’agriculture peut être le point de départ pour devenir vendeur en jardinerie ou un bac pro technicien conseil - vente de produits de jardin.

Un bac pro productions horticoles ou un BTSA technico-commercial option jardin et végétaux d'ornement peut aussi vous permettre de travailler dans les espaces jardinerie des grandes surfaces ou dans les pépinières.

Le BTSA technico-commercial option jardin et végétaux d'ornement et le certificat de spécialisation option responsable technico-commercial en horticulture ornementale sont les formations les plus ciblées pour accéder au métier de technico-commercial en horticulture. Le BTSA répare à la fonction de responsable de rayon ou de clientèle dans la distribution de produits du jardin ou chez leurs fournisseurs. Il permet d'évoluer rapidement vers des fonctions d'encadrement d'équipe ou de marketing.

Pour devenir fleuriste, deux diplômes-phare : le CAP fleuriste qui se prépare en 2 ans après la classe de 3e, en CFA ou en lycée professionnel et le BP fleuriste qui nécessite 2 ans d’apprentissage après le CAP fleuriste. Ce diplôme, de niveau bac, vous offre la possibilité de vous installer à votre compte. Par ailleurs, le bac pro commerce vous permettra d'être recruté par une jardinerie. La formation se déroule en 2 ans, après un CAP ou directement en 3 ans après la 3e.

L’ingénieur agronome a le plus souvent obtenu un bac S (scientifique) et fait une école d’ingénieurs « agro » (Agrocampus Ouest, AgroParisTech, AgroSupDijon, Bordeaux Sciences Agro, Ensaia Nancy, INP Toulouse Ensat, Montpellier SupAgro, Oniris Nantes et VetAgro Sup Clermont-Ferrand, qui recrutent à bac + 2 pour 3 ans d’études).

Enfin, le viticulteur dispose, lui, de deux diplômes utiles : un bac pro conduite et gestion de l'entreprise vitivinicole, un tout nouveau BTS créé en 2017 ou le BTSA viticulture-œnologie.

Partir à l’étranger faire un stage en agriculture

L’association Expérience internationale créée en 2010 accompagne la mobilité des jeunes et propose chaque année de nombreux stages de 3 à 12 mois sur tous les continents, des États-Unis à la Nouvelle-Zélande en passant par l’Amérique du Sud.
Pour s’inscrire il faut avoir entre 18 ans et 30 ans être titulaire d’un diplôme de l’enseignement agricole et justifier d’une expérience professionnelle dans ce domaine, détenir le permis de conduire et être en bonne santé. Sur place vous serez nourri, logé et la plupart du temps rémunéré dans des proportions variables selon les pays.
Si vous êtes tenté par l’aventure, déposez un dossier d’inscription. La sélection se fait en grande partie sur les connaissances linguistiques.

Emploi : les métiers qui recrutent

Cette filière se porte bien, y compris en Île-de-France ou sont recherchés les horticulteurs salariés, les éleveurs salariés et les agriculteurs salariés (selon l’enquête BMO - besoins en main-d’œuvre – 2017). Selon l’ANEFA (Association nationale emploi formation agriculture) les viticulteurs peinent à trouver une main-d’œuvre qualifiée. Les effectifs, en baisse depuis 10 ans, sont stabilisés à 414 000 salariés. Toujours selon l’ANEFA, dans l’horticulture, les emplois non-pourvus concernent des postes d’agents de cultures légumières ou fruitières qualifiés et de chefs de culture. Plus du tiers des horticulteurs sont embauchés par les jardineries et les grandes surfaces, qui recherchent des ouvriers horticoles pour promouvoir leurs produits. Ces derniers peuvent ensuite devenir chefs de rayon.

laborantineLes laboratoires de recherche en horticulture, en biotechnologie et en régulation climatique emploient des ingénieurs horticoles. Ils créent, par exemple, de nouvelles espèces de plantes capables de résister au froid et conseillent les entreprises horticoles sur les productions les plus rentables.

Le maraîcher, lui, est employé dans des entreprises maraîchères privées. Il peut aussi exercer son métier dans des stations d'expérimentation. Enfin il peut travailler en indépendant et vendre sa production sur les marchés ou dans les coopératives.

L’arboriculteur est employé au sein d'exploitations arboricoles privées. L'emploi saisonnier d'ouvriers pour la cueillette est très fréquent. Avec de l'expérience, l'ouvrier d'arboriculture fruitière peut devenir chef de cultures. Les arboriculteurs peuvent aussi s'installer à leur compte.

Le pépiniériste est employé dans des pépinières de jeunes plans, d'élevage ou de multiplication. Il peut aussi s'installer à son compte.

Le marché des jardineries est en progression en France. Les espaces jardinerie des grandes surfaces, les grandes surfaces de jardinage (Jardiland, Truffaut, Gamm Vert...) et les graineteries, ou encore les pépinières, recrutent des vendeurs spécialisés. Le vendeur en jardinerie peut se spécialiser dans la vente d'une gamme de produits (végétaux, matériels de jardinage). Avec de l'expérience, il a la possibilité d'évoluer vers un poste de responsable de rayon.

Spécialiste recherché, le technico-commercial en horticulture travaille chez les professionnels du secteur horticole : producteurs de végétaux, distributeurs spécialisés, fabricants d'engrais et de produits phytosanitaires. Dans les jardineries et les pépinières, les besoins en technico-commerciaux sont de plus en plus importants. Dans les jardineries, te technico-commercial prend la responsabilité de l'achat et de la vente des produits. Sa connaissance des exigences du marché à la fois national et international lui permet de conseiller les entreprises.

Devenir jardinier botanistejardin


Cet amoureux des plantes, travaille dans un jardin botanique, un arboretum, un conservatoire botanique ou bien chez un producteur de plantes de collection. Son activité est tournée vers la conservation, la recherche scientifique, l'éducation et l'enseignement, le tourisme. Il assure notamment des animations auprès des visiteurs, prodigue des conseils, fait des recherches bibliographiques pour parfaire ses connaissances. Curieux et méticuleux, ce spécialiste cherche toujours à parfaire ses connaissances.
Pour devenir jardinier botaniste, vous pouvez suivre une formation de jardinier botaniste, unique en France (CFPPA / CFAA du Doubs – à Besançon –), qui se déroule sur une année notamment apprentissage. Le jardinier botaniste travaille dans un jardin aménagé par une institution publique, privée, ou associative qui a pour but la présentation d'espèces et variétés végétales sauvages et/ou horticoles.

Les métiers de la production animale

 

Le secteur de la production animale concerne les métiers de l’élevage, un secteur à la pointe de l’innovation (les ordinateurs ont aussi du fait une entrée remarquée dans les exploitations et permettent notamment de régler la température ambiante, de calculer le taux d’humidité de l’air et les rations de nourriture à donner aux animaux en fonction de leur taille et leur poids).

vacheAutour de l’éleveur (aussi appelé chef d’exploitation agricole) gravitent d’autres personnes avec lesquelles il collabore en permanence : vétérinaire rural, technicien d’insémination, conseiller en élevage. Près de 450 000 personnes travaillent directement dans le secteur de l’élevage. Selon le syndicat Jeunes agriculteurs, la France est leader de l’élevage en Europe, elle est le premier producteur de viande bovine et de volailles, le deuxième producteur de lait et troisième producteur de porc.

L’élevage en Île-de-France représente 6 % de la production agricole de la région. Les productions animales se concentrent principalement sur l’élevage bovin et avicole. De nombreuses exploitations agricoles ayant trait aux activités équestres sont également présentes dans la région.

 

Du côté des métiers...

 

Pour ce sous-secteur de l’agriculture nous présentons les principaux métiers et leurs caractéristiques.

- l'éleveur : vaches, moutons, volailles, lapins… l’éleveur veille à la santé, au développement et à la commercialisation des animaux dont il s’occupe. Il est multitâche : agronome, mécanicien, informaticien, vétérinaire quand il doit vêler une vache ou assister le vétérinaire lui-même. Il gère au quotidien les questions de reproduction et de contrôle de la qualité.

- l'ouvrier agricole : salarié qualifié, l’ouvrier agricole apporte son aide à l’éleveur pour réaliser les différentes tâches nécessaires à la bonne marche de son exploitation.

- le technicien d’insémination : il gère la reproduction des animaux sur une exploitation et pratique les inséminations. En gros il planifie le rythme des naissances, en accord avec l’éleveur.

- le vétérinaire rural : opérer, soigner, faire vêler, le vétérinaire rural est le plus souvent en déplacement sur les exploitations de sa région que dans son cabinet. Il a également un rôle de prévention et de conseil (sur la nourriture des animaux…) auprès des éleveurs.

- le conseiller en élevage : il apporte aux éleveurs des conseils en élevage sur les aspects zootechnique, économique et réglementaire. Par ses conseils il accompagne l’éleveur dans la reproduction, la génétique, le renouvellement de la qualité du lait, la gestion des pâturages etc.

Formations : quelles stratégies et études?

Pour devenir éleveur, on peut passer le bac pro CGEA (conduite et gestion de l’entreprise agricole, rénové en 2017) mais de plus en plus de chefs d’exploitation ont un bac + 2, généralement un BTSA productions animales. Le technicien d’insémination doit posséder un BTSA ACSEA (Analyse, conduite et stratégie de l'entreprise agricole, rénové en 2014) ou productions animales et obtenir obligatoirement le CAFTI (certificat d’aptitude aux fonctions de techniciens d’insémination). La partie écrite comporte deux épreuves de type QCM vétérinaire agricole(questionnaire à choix multiples) et la partie pratique, une mise en situation professionnelle.

Le vétérinaire rural a obtenu un diplôme d’état de docteur vétérinaire (le DEV, niveau bac + 5) dans l’une des 4 écoles vétérinaires qui existent. Enfin, le conseiller en élevage est généralement diplômé d’un BTSA productions animales ou de la licence pro génétique et développement de l’élevage dispensée à l’université de Limoges ou encore productions animales dispensée uniquement au Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles de Bressuire (79).

 

Emploi : les métiers qui recrutent

Voilà un secteur qui ne connaît pas la crise et qui a enregistré une hausse de plus de 50 %, en 10 ans, du nombre de salariés et nécessite des besoins en main-d’œuvre qualifiée. Le nombre d’installations relatif à la filière équine par exemple est en nette progression surtout sur le territoire francilien car cette activité de loisir répond à une augmentation du nombre de licenciés équestres d’environ 4 % par an. Ce déploiement de la filière équestre a permis à bon nombre d’agriculteurs de diversifier leurs activités sur l’exploitation en proposant des services directement ou indirectement liés à la filière équestre.

Différents facteurs contribuent également au développement quantitatif et qualitatif de l’emploi salarié (restructuration, départs en retraite, attractivité...). Les exploitations embauchent davantage de personnes extérieures aux familles des éleveurs : des personnes maîtrisant les gestes techniques et les connaissances autour du métier. En Île-de-France, les offres à pourvoir sont celles d’agents d’élevage, qu’ils soient dans le secteur bovin ou porcin.

Les métiers du commerce et du conseil

Nouveau produit, concurrence accrue, innovation technologique, pour faire face aux évolutions du marché, des milliers d'entreprises interviennent pour vendre des produits aux agriculteurs ou distribuer leurs productions. Souvent situées en zones rurales, elles représentent 180 000 emplois (chiffres de la FC2A, Fédération du commerce agricole et agroalimentaire) et peinent à remplacer les départs.

 

Le commercial doit bien connaître les produits qu’il vend ce métier réclame des compétences pointues en négociations techniques de vente et marketing néanmoins les qualités personnelles feront aussi la différence entre un bon et un mauvais vendeur.

Un métier, plusieurs spécialités

 

Le commercial intervient dans différentes filières comme l’agrofourniture, le bétail et la viande, les grains, etc. Il intervient sur les grandes filières agricoles comme les grandes cultures, la viticulture, l’arboriculture, le maraîchage… Il distribue des conseils et vend des produits visant à optimiser les productions des exploitants agricoles, il recherche un équilibre entre la productivité, la production de l’environnement et la santé des utilisateurs. Il propose en général aux agriculteurs des engrais, des semences, des produits phytopharmaceutiques, des aliments pour le bétail, du petit matériel, etc.

 

Formations : du bac + 2 au bac + 5

 

Ce type de poste est de plus en plus souvent confié à des ingénieurs, les agriculteurs souhaitant être à la pointe des évolutions scientifiques et techniques. Il faut donc des connaissances sur la génétique, les variétés de bétail ou de cultures.

 

À bac + 2 il y a le BTSA ACSEA (Analyse, conduite et stratégie de l'entreprise agricole, rénové en 2014), BTSA agronomie productions végétales, BTSA productions animales, BTSA technico-commercial ou le DUT génie biologique option agronomie. À bac + 3 il y a les licences professionnelles avec les mentions suivantes : agronomie ; agriculture biologique : production, conseil, certification et commercialisation ; productions animales ; productions végétales ; qualité, hygiène, sécurité, santé, environnement. Enfin, à bac + 5 un diplôme d’ingénieur agricole ou agronome permet d’accéder au métier.

 

Les métiers de l’agroéquipement

 

L’APRODEMA (association pour la promotion des métiers et des formations en agroéquipement) définit ainsi l’agroéquipement : un « ensemble d’équipements (…) qui regroupe le machinisme agricole de l’agriculteur et de l’éleveur, les matériels d’entretien de la nature des collectivités.

moissonneuseCes équipements sont multiples : tracteur, charrue, semoir, distributeur d’engrais, pulvérisateur, moissonneuse batteuse (…). Enfin, l’agroéquipement ne s’arrête pas à la récolte, il inclut aussi les matériels de stockage, de tri, de conditionnement, de manutention et désormais tous les systèmes de contrôle, robots et automatismes pilotés par l’électronique et les systèmes GPS. Le monde de l’agroéquipement rassemble les constructeurs (recherche et développement, conception, fabrication), les distributeurs (distribution de matériels neufs ou d’occasion et de pièces, service après-vente) et les utilisateurs (ETA, Cuma…) ». On compte en France 514 entreprises.

SIMA : le machinisme agricole a lui aussi son salon

 

Le SIMA, salon mondial des fournisseurs de l’agriculture et de l’élevage, a lieu tous les deux ans à Paris Nord Villepinte. La dernière édition s’est déroulée en 2017 et la prochaine aura lieu en 2019.
Ce salon international permet de se rassembler entre professionnels, de rencontrer de nouveaux clients, de se faire connaître et de découvrir les innovations du monde entier.

Les métiers : une quinzaine de métiers différents

Du métier de mécanicien à celui de technicien prototypiste, en passant par l'inspecteur commercial, le conducteur d'engins ou le magasinier, l'agroéquipement compte une quinzaine de métiers différents. Ils sont à retrouver sur le site APRODEMA qui propose des fiches métiers détaillées sur ce secteur mal connu du public. Néanmoins, citons les principaux :

- le conducteur d'engins agricoles : il assure la conduite des machines agricoles et de leurs équipements. Il veille au bon fonctionnement des matériels agricoles et en gère la maintenance.

- le mécanicien agricole assure la préparation, l’entretien et la réparation du matériel agricole. Il intervient pour dépanner et réparer le matériel. Il assure également des tâches liées à la gestion de l’atelier.

- le vendeur-conseil en matériel agricole : ce professionnel assure la vente de matériel agricole : tracteurs, moissonneuses, épandeuses et toutes autres machines agricoles, matériel d'irrigation, d'équipements pour l'élevage... Il doit connaître les caractéristiques techniques des matériels, les attentes des clients, les techniques de culture et d'élevage les plus récentes.

- le technicien prototypiste : il réalise le projet conçu par le bureau d’étude et en fait un premier prototype qui servira de base ensuite pour améliorer le produit. Bref, il seconde un peu les ingénieurs du bureau d’étude par ses excellentes connaissances techniques.

- le responsable produits : il fait la promotion des produits de son entreprise. A ce titre c’est un commercial pur, sans cesse en déplacement. Il travaille sous l’autorité du directeur marketing ou du directeur commercial. Il peut être responsable d’une ou plusieurs ligne (s) de produits.

 

Les formations : au minimum un bac professionnel

Le conducteur de machines agricoles peut accéder au métier en passant un bac pro agroéquipement. Le vendeur de machines agricoles a généralement le même diplôme et le vendeur en matériel agricole plutôt un bac + 2 (BTSA génie des équipements agricoles). Le technicien prototypiste peut être diplômé d’un BTS maintenance industrielle, tandis que lagriculteure responsable produits est diplômé en général d’un bac + 5 : master GETIA, par exemple, (gestion des entreprises et technologies innovantes pour l’agroéquipement) ou diplôme d’ingénieur agronome avec une spécialité agroéquipements à AgroSup Dijon.

Les CS (certificats de spécialisation)

Les CS (certificats de spécialisation) sont généralement appréciés dans ce secteur et permettent de valider des blocs de compétences pour compléter ses connaissances. Il en existe dans 9 domaines dont celui de l’agroéquipement qui en propose 4 (de niveaux différents) : CS hydraulique agricole (bac + 2) ; CS responsable technico-commercial en agroéquipements (bac + 2) ; CS technicien conseil en bâtiments d'élevage et agricoles (bac + 2) ; CS tracteurs et machines agricoles : utilisation et maintenance (niveau 3e-CAP-BEP). Pour le passer, la formation dure un an et s’effectue en apprentissage.

L'emploi : une préoccupation constante du secteur

L’Aprodema estime que 4 à 5 000 emplois chaque année ne sont pas pourvus. En 2016, 77 % des entreprises ont recruté dans l’industrie dans l’année, 50 % des entreprises ont recruté dans la distribution. On compte 90 % de CDI dans ce secteur. Les entreprises devraient continuer d’embaucher 4 à 5 000 jeunes par an jusqu’en 2020 au moins. Il s’agit de remplacer la génération du « baby boom » qui part à la retraite et de répondre au développement des entreprises qui voient leur activité croître. Les emplois concernés sont variés. Il s’agit de métiers techniques, bien sûr, mais le secteur commercial est également concerné.

En Île-de-France, on parle de plus en plus d’agriculture « urbaine », de proximité. Le site Devenir agriculteur en Île-de-France développe cette thématique sur son site. Une association permet de découvrir cette pratique de plus en plus encadrée : l’AFAUP (Association française d’agriculture urbaine professionnelle). Des diplômes existent pour se former à l’agriculture urbaine dont on va certainement de plus en plus parler les prochaines années.

Mes ressources utiles

Organismes professionnels

Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation

Pour tout apprendre sur les filières et la formation.

http://agriculture.gouv.fr/
 

Devenir agriculteur en Île-de-France

Toutes les informations pour s’installer comme agriculteur en Île-de-France et des témoignages vidéos.

https://www.deveniragriculteuridf.fr/

 

DRIAAF, Dir. région. et interdépart. de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt d'Île-de-France

http://driaaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr/

 

FFP, Fédération française du paysage

http://www.f-f-p.org/fr/


Assemblée permanente des chambres d’agriculture
Elles sont publiques et représentent l’ensemble des acteurs du monde agricole et rural.
http://www.chambres-agriculture.fr/

 

UNEP, Union nationale des entreprises du paysage

L'UNEP, seule organisation professionnelle représentative des 29 100 entreprises du paysage reconnue par les services publics, représente et défend la profession, accompagne, forme, informe et conseille ses adhérents ainsi que le grand public.

http://www.entreprisesdupaysage.org

 

UNEP Île-de-France

http://www.lesentreprisesdupaysage.fr/decouvrir-l-unep/l-unep-en-region/ile-de-france

 

SNHF, Société nationale d'horticulture de France

Elle a pour vocation de promouvoir l’horticulture.

http://www.snhf.org/

 

FNPHP, Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières

Son rôle : réagir face à des mesures et des réglementations parfois inadaptées et obtenir, à chaque fois que cela est possible, des aménagements tenant compte des spécificités du secteur.

http://www.fnphp.com/sites/fnphpweb/R_presentation/SR_Missions/

 

FFAF, Fédération française des artisans fleuristes

La fédération rassemble les fleuristes de tous les départements français et d’outre-mer,

https://ffaf.fr/


INRA (Institut national de la recherche agronomique)

On y trouve des renseignements sur différentes thématiques, de l’agriculture durable à la santé des plantes en passant par la chimie verte, la génétique, la santé des animaux et le réchauffement climatique.
http://www.inra.fr/


IRSTEA (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture)

Cet institut de recherche travaille sur l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement.
http://www.irstea.fr/accueil


Jeunes agriculteurs

Jeunes Agriculteurs est un syndicat professionnel agricole dont les adhérents sont, en majorité, des agriculteurs, et qui peuvent être accompagnés dans leur démarches d’installation ou de reprises entre autres.

http://www.jeunes-agriculteurs.fr/


Enseignement
 

APRODEMA (association professionnelle de développement de l’enseignement du machinisme agricole et des agroéquipements).

L’objectif est de développer l’enseignement du machinisme agricole et d’adapter les formations existantes aux besoins des professionnels de la filière. On trouve sur le site des fiches métiers très détaillées, une bourse à l’emploi, des stages.

http://aprodema.org/


CNEAP (Conseil national de l’enseignement agricole privé)

Fédération qui regroupe les lycées agricoles privés catholiques.

http://www.cneap.fr/

 

Educagri

Site d’information et de promotion des établissements publics d’enseignement agricole. Renseignements sur les établissements, les diplômes, les certifications.

http://educagri.fr/


FESIA (Fédération des écoles supérieures d’ingénieurs en agriculture)

La FESIA fédère quatre écoles d’ingénieurs en sciences du vivant, agriculture, agroalimentaire environnement : EI Purpan, groupe ESA, groupe ISA et Isara-Lyon.
http://www.fesia.org/index.php/fr/

 

UNREP (Union nationale rurale d’éducation et de promotion)

Réseau d’établissements d’enseignement agricole privé.

http://www.maformationagricole.com/Modules/SitePublic/MaFormationAgricole.aspx



UNMFREO (Union nationale des maisons familiales rurales d’éducation et d’orientation)

C’est le réseau des établissements d’enseignement agricole privé proposant des formations scolaires par alternance.

https://www.mfr.asso.fr/



Emploi
 

ANEFA (Association nationale emploi formation en agriculture)

C’est une structure qui a pour objectif de développer l’emploi et la formation en agriculture : on y trouve des fiches métiers et secteurs, des bourses à l’emploi, etc.

http://www.anefa.org/



APECITA (Association pour l’emploi des cadres ingénieurs et techniciens de l’agriculture et de l’agroalimentaire)

L’APECITA publie des offres d’emploi est un journal intitulé Tribune verte.

http://www.apecita.com/



Expérience internationale

Association de loi 1901 qui promeut la mobilité internationale des jeunes du milieu agricole et para-agricole.

https://www.experience-internationale.fr/

 

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