Intérimaire: quels sont mes droits ?

Me former en tant qu’intérimaire ? C’est possible en mobilisant mes droits à la formation ou en bénéficiant de dispositifs spécifiques au secteur du travail temporaire.

J’utilise mes droits à la formation

Si j’effectue des missions en Intérim, je pourrai suivre une formation à l’initiative de mon employeur, dans le cadre du plan de développement des compétences de mon entreprise de travail temporaire.

Mais je peux également mobiliser les mêmes droits que les autres salariés, dans des conditions qui peuvent être adaptés à l’Intérim, pour financer une formation de mon choix.

Le CPF (Compte Personnel de Formation) : en tant qu’intérimaire, je bénéficie du CPF dans les mêmes conditions que les autres salariés. 

Mon compte s’alimente à hauteur de 500 euros par année de travail, dans la limite d’un plafond de 5 000 euros (ou de 800 euros par an avec un plafond de 8 000 euros si je suis un salarié peu qualifié).
Je n’oublie pas d’intégrer avant le 31 décembre 2020 mes heures acquises au titre du Dif (Droit individuel à la formation) et non utilisées au 31 décembre 2014.

Pour un salarié dont la durée de travail a été inférieure à la moitié de la durée légale ou conventionnelle du travail, l’alimentation du compte CPF est calculée proportionnellement au temps de travail effectué. Lorsque le calcul des droits aboutit à un montant en euros comportant des décimales, ce montant est arrondi à la deuxième décimale, au centime d’euro supérieur.

Le projet de transition professionnelle (PTP) : pour obtenir un congé de PTP (ex-CIF), je dois avoir travailler 1 600 heures dans ma profession au cours des 18 derniers mois, par exemple 1 600 heures en tant que maçon. De plus, parmi ces 1 600 heures, 600 doivent être effectuées dans l’entreprise de travail temporaire ou groupe d’entreprises de travail temporaire où s’effectue ma demande.
Je dois obtenir une autorisation d’absence écrite auprès de mon entreprise de travail temporaire en respectant certains délais.

Le congé bilan de compétences : il m’est accessible si je justifie de 5 ans, consécutifs ou non, d’activité salariée, dont 1 600 heures dans le travail temporaire au cours des 18 derniers mois, dont 600 heures dans ma dernière entreprise de travail temporaire. Je demande un dossier de financement au FAF-TT et je choisis un centre de bilan sur la liste des centres agréés transmise avec le dossier.

Le congé VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) : salarié intérimaire, je bénéficie du congé VAE dans les mêmes conditions que les autres salariés à savoir justifier d'un an d'expérience professionnelle, soit 1 607 heures en rapport direct avec la certification visée. Je dois faire ma demande auprès du FAF-TT et demander une autorisation d'absence à mon entreprise de travail temporaire si j'effectue ma VAE sur mon temps de travail.

Le Contrat de professionnalisation intérimaire (CPI) : il m’est accessible si j’ai moins de 26 ans ou demandeur d’emploi inscrit à Pôle emploi et me permet, si je suis peu ou pas qualifié, d'accéder à un premier niveau de qualification ou à une qualification différente, voire complémentaire et de mettre en adéquation ma formation avec l’emploi dans l’entreprise.

Je bénéficie de dispositifs spécifiques

La branche du travail temporaire a mis en place deux dispositifs de formation spécifiques.

Le CIPI (Contrat d’Insertion Professionnelle Intérimaire) : vise à faciliter l’insertion ou la réinsertion de personnes éloignées du marché du travail (jeunes décrocheurs, demandeurs d’emploi de plus de 45 ans, travailleurs handicapés, bénéficiaires de minima sociaux…). Il me permet de me former, en alternant, pendant 210 à 420 heures, des périodes en centre de formation (théorie et pratique) et des périodes de mission.

Le CDPI (Contrat de Développement Professionnel Intérimaire) : permet au salarié peu ou pas qualifié d’accéder à un premier niveau de qualification ou une qualification différente voire complémentaire en vue de développer ses opportunités d’emploi.
Je dois avoir une ancienneté de 150 heures (congés payés compris) au moins dans la branche au cours des 12 derniers mois.

Le Contrat d’alternance de reconversion (CAR) : permet d’acquérir de nouvelles compétences compatibles avec les aptitudes existantes et de sécuriser le retour à l’emploi, par le biais d’action de formation visant le développement des compétences, la qualification ou la certification.

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